Accéder au contenu principal

Victor Cousin

Victor Cousin

Cousin (1792-1867), philosophe français, fondateur de l'éclectisme. Né à Paris, Cousin fit ses études à l'École normale et dans différentes facultés parisiennes. Chargé de conférences de philosophie à l'École normale alors qu'il avait vingt et un ans, il devint assistant à la faculté des lettres, en 1815, et fut nommé directeur de l'École normale, en 1834. Conseiller d'État sous la monarchie de Juillet, pair de France dès 1832, Victor Cousin joua un rôle éminent dans la vie politique : il fut l'inspirateur de la réforme de Guizot sur l'enseignement primaire (1833) et occupa le poste de ministre de l'Instruction publique pendant huit mois, en 1840, dans le cabinet Thiers ; l'étude de l'histoire de la philosophie fut introduite dans le programme scolaire à son initiative. Convaincu que tout système philosophique est incomplet et défaillant, Cousin fit fusionner des éléments d'idéalisme, de matérialisme, de mysticisme et de scepticisme en un système spiritualiste qu'il nomma éclectisme. Il fut particulièrement influencé par la philosophie du sens commun du philosophe écossais Thomas Reid et par l'idéalisme de G.W.F. Hegel. Ses principales œuvres sont De la métaphysique d'Aristote (1835), Cours de philosophie [...] sur le fondement des idées absolues du vrai, du beau et du bien (1836), Des Pensées de Pascal (1843) et Leçons sur la philosophie de Kant (1844).

Posts les plus consultés de ce blog

Henri Mandras

Henri Mendras 1  PRÉSENTATION  Mendras (1927-2003), sociologue français. 2  UN SPÉCIALISTE DE LA SOCIOLOGIE RURALE  Né à Boulogne-Billancourt, diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris et docteur ès Lettres, Henri Mendras est formé au contact de Georges Gurvitch et de Georges Friedmann. Il entre comme chercheur en sociologie rurale au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où il devient directeur de recherche en 1954. Après plusieurs ouvrages, dont Études de sociologie rurale (1953), Sociologie de la campagne française (1959) et les Paysans et la modernisation de l’agriculture (1958), la Fin des paysans (1967) le consacre auprès du public comme l’un des grands spécialistes de la paysannerie et des sociétés rurales. Dans ce livre polémique au titre prémonitoire, Henri Mendras analyse le bouleversement social, culturel et économique sans précédent qui affecte le monde rural dans l’après-guerre. Dans Sociétés paysannes (1976), il montre comme...

Norberto Bobbio

 Norberto Bobbio 1  PRÉSENTATION  Bobbio (1909-2004), philosophe italien. 2  UNE BRILLANTE CARRIÈRE UNIVERSITAIRE  Né à Turin, Norberto Bobbio poursuit des études de philosophie et de droit dans sa ville natale, avant d’enseigner la philosophie du droit à Camerino, puis à Sienne et à Padoue ; il obtient la chaire de philosophie politique de la faculté de sciences politiques de Turin en 1973. Si les étapes décisives de sa prestigieuse carrière universitaire se déroulent sous la dictature fasciste de Benito Mussolini, ses ouvrages majeurs sont publiés après la Seconde Guerre mondiale : Politique et Culture (1955), De Hobbes à Marx (1965) ou encore Quel socialisme ? (1977). 3  CONNAISSANCE JURIDIQUE ET ENGAGEMENT POLITIQUE  Norberto Bobbio tente de concilier deux aspects dans sa philosophie : la connaissance et l’engagement. Il souhaite élaborer une pensée dont l’effort déployé pour la compréhension puisse aboutir à une philosophie militante. Cette tentat...

Maine de Biran

 Maine de Biran 1  PRÉSENTATION  Maine de Biran (1766-1824), philosophe français, héritier des Idéologues, qui se trouve à l’origine de la « philosophie réflexive » et fut le promoteur de la notion de « sens intime ». 2  ITINÉRAIRE POLITIQUE ET INTELLECTUEL  Garde du corps de Louis XVI en 1785, Marie François Pierre Gontier de Biran, dit Maine de Biran, se tint à l’écart pendant toute la Révolution. Opposé ensuite à Napoléon, il fut anobli par Louis XVIII, reçut le titre de chevalier et fut nommé conseiller d’État en 1816. Sa rencontre, en 1798, avec Cabanis et Destutt de Tracy (voir Idéologues) fut déterminante. Il écrivit son mémoire Influence de l’habitude sur la faculté de penser, qui fut couronné par l’Institut en 1802 ; puis un mémoire sur la Décomposition de la pensée. À la fin de sa vie, il anima une société philosophique avec, notamment, Victor Cousin. Son œuvre majeure, l’Essai sur les fondements de la psychologie, commencée vers 1812, parut en 1859. S...