Accéder au contenu principal

Maurice Clavel

Maurice Clavel

1 PRÉSENTATION

Clavel (1920-1979), journaliste, écrivain, essayiste et philosophe français qui, après sa conversion, se fit l’apôtre fervent de la foi chrétienne.

2 ITINÉRAIRE

Originaire de Frontignan, agrégé de philosophie, Maurice Clavel s’engagea dans la Résistance et participa à la libération de Paris. Il se révéla d’abord dramaturge, avec les Incendiaires (1947) et la Terrasse de midi (1949), pièces créées par Jean Vilar en Avignon, puis romancier avec Une fille pour l’été (1957) et le Tiers des étoiles ou On ne sait pas quel ange (prix Médicis 1972).
Gaulliste, anti-marxiste, il apparut comme le père spirituel des « nouveaux philosophes ». Il fut journaliste à Combat puis au Nouvel Observateur. Après sa conversion (1965), il se fit, dans Ce que je crois (1975) et Dieu est Dieu, nom de Dieu ! (1976), l’ardent défenseur d’une foi catholique retrouvée.

3 HISTOIRE ET PHILOSOPHIE

Pour Clavel, l’Histoire est « Révélation » et il se veut « journaliste transcendantal », prêt à saisir l’Esprit de Dieu dans l’Histoire. Ainsi les événements de Mai 68 lui apparaissent-ils comme le « soulèvement de vie » d’une jeunesse lasse de la société de consommation.

Dans Qui est aliéné ? (1970), il s’efforça de démontrer les contradictions internes du marxisme et tenta d’établir que sans Dieu, ni l’Homme ni l’Histoire ne peuvent être pensés. Critique de Kant (posthume, 1980), son œuvre philosophique majeure, montre, contre Kant, l’infinité en l’Homme. À sa mort, Maurice Clavel laissa en projet l’Être et la Croix, qui dénonce dans la philosophie de Heidegger une fausse transcendance.

Posts les plus consultés de ce blog

Henri Mandras

Henri Mendras 1  PRÉSENTATION  Mendras (1927-2003), sociologue français. 2  UN SPÉCIALISTE DE LA SOCIOLOGIE RURALE  Né à Boulogne-Billancourt, diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris et docteur ès Lettres, Henri Mendras est formé au contact de Georges Gurvitch et de Georges Friedmann. Il entre comme chercheur en sociologie rurale au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où il devient directeur de recherche en 1954. Après plusieurs ouvrages, dont Études de sociologie rurale (1953), Sociologie de la campagne française (1959) et les Paysans et la modernisation de l’agriculture (1958), la Fin des paysans (1967) le consacre auprès du public comme l’un des grands spécialistes de la paysannerie et des sociétés rurales. Dans ce livre polémique au titre prémonitoire, Henri Mendras analyse le bouleversement social, culturel et économique sans précédent qui affecte le monde rural dans l’après-guerre. Dans Sociétés paysannes (1976), il montre comme...

Norberto Bobbio

 Norberto Bobbio 1  PRÉSENTATION  Bobbio (1909-2004), philosophe italien. 2  UNE BRILLANTE CARRIÈRE UNIVERSITAIRE  Né à Turin, Norberto Bobbio poursuit des études de philosophie et de droit dans sa ville natale, avant d’enseigner la philosophie du droit à Camerino, puis à Sienne et à Padoue ; il obtient la chaire de philosophie politique de la faculté de sciences politiques de Turin en 1973. Si les étapes décisives de sa prestigieuse carrière universitaire se déroulent sous la dictature fasciste de Benito Mussolini, ses ouvrages majeurs sont publiés après la Seconde Guerre mondiale : Politique et Culture (1955), De Hobbes à Marx (1965) ou encore Quel socialisme ? (1977). 3  CONNAISSANCE JURIDIQUE ET ENGAGEMENT POLITIQUE  Norberto Bobbio tente de concilier deux aspects dans sa philosophie : la connaissance et l’engagement. Il souhaite élaborer une pensée dont l’effort déployé pour la compréhension puisse aboutir à une philosophie militante. Cette tentat...

Maine de Biran

 Maine de Biran 1  PRÉSENTATION  Maine de Biran (1766-1824), philosophe français, héritier des Idéologues, qui se trouve à l’origine de la « philosophie réflexive » et fut le promoteur de la notion de « sens intime ». 2  ITINÉRAIRE POLITIQUE ET INTELLECTUEL  Garde du corps de Louis XVI en 1785, Marie François Pierre Gontier de Biran, dit Maine de Biran, se tint à l’écart pendant toute la Révolution. Opposé ensuite à Napoléon, il fut anobli par Louis XVIII, reçut le titre de chevalier et fut nommé conseiller d’État en 1816. Sa rencontre, en 1798, avec Cabanis et Destutt de Tracy (voir Idéologues) fut déterminante. Il écrivit son mémoire Influence de l’habitude sur la faculté de penser, qui fut couronné par l’Institut en 1802 ; puis un mémoire sur la Décomposition de la pensée. À la fin de sa vie, il anima une société philosophique avec, notamment, Victor Cousin. Son œuvre majeure, l’Essai sur les fondements de la psychologie, commencée vers 1812, parut en 1859. S...