Georges Friedmann
Friedmann (1902-1977), sociologue et philosophe français dont les principales œuvres sont consacrées à la réflexion sur le travail humain dans la société contemporaine. Né à Paris, il fit des études à l'École normale. Il s'engagea dans la Résistance, devint professeur après la guerre, au Conservatoire national des arts et métiers, puis enseigna à l'École pratique des hautes études. Il commença par publier en 1946 une étude de philosophie (Leibniz et Spinoza, 1946), dans laquelle il analysa l'antinomie fondamentale entre ces deux penseurs. Mais c'est le travail humain qui est au cœur de son œuvre. Dans Où va le travail humain (1950), il montre que le modèle technique tend aujourd'hui à devenir mondial, indifférent au système politique ; en prenant pour exemple l'industrie américaine, il estime que le progrès technique, s'il s'humanise, deviendra la voie de la survie et de l'épanouissement pour l'espèce humaine. Il préconisa le « loisir actif », qui permettra aux hommes d'exprimer toutes leurs potentialités. Il a écrit également la Crise du progrès (1936), le Travail en miettes (1956), Problèmes de l'Amérique latine (1959-1961), Sept Études sur l'homme et la technique (1966).